Mars 2015. C’est la fin de l'après-midi dans le Mara, il fait une chaleur torride. Nous tombons sur ce guépard, abrité à l'ombre d'un arbuste. Il n'arrête pas de scruter l'horizon, et Charles, notre guide Masai nous dit qu'il a faim...
Pour varier le point de vue, nous faisons le tour de l'arbuste, et c'est alors que nous apercevons le lièvre, tapi dans les herbes, à 1m50 du guépard ! Si le prédateur le plus rapide de la planète, avec ses accélérations de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes, se rend compte de sa présence, c'en est fini de ce pauvre lièvre…
Je pense que le lièvre a bloqué son odeur, comme ils font parfois en France lorsqu'ils sont traqués par des chiens, mais lorsque j'en parle à Charles, il me dit que non, que ni le lièvre, ni le guépard n'est au courant de la présence de l'autre, et que les guépards n'ont de toute façon pas d'odorat… N'étant pas un grand spécialiste des guépards (moi, mon truc, c'est les ours), je me garde bien de contredire Charles.
Nous avons attendu jusqu'à la tombée de la nuit, mais rien ne s'est passé. Le guépard ne s'est pas levé, le lièvre n'a pas bougé.
A contre-coeur, nous sommes repartis au camp sans connaître le dénouement de cette rencontre fortuite.